Comme l'a demandé notre fidèle lecteur "Participant" dont la créativité du pseudo n'a d'égale que sa platitude, sur le billet "Exclusivité Bisounours", nous creusons... Eh oui, les shadoks pompaient, les Dissidents creusent, autres temps, autres mœurs.
En créant le booster, les organisateurs ont bien conscience qu'ils ne savent pas où ils vont. Pour preuve, ils le présentent comme un test, et rendent compte de la progression, pour se rassurer : "Il y a déjà X inscriptions, ça démarre bien, croyons-y !"
Pour la gestion par ordinateur, il ne sont pas encore très au point. Témoin, le classeur bleu de notre animateur qui, pour prouver que tout est limpide, sort des feuilles abondamment griffonnées à la main, avec la liste des inscrits. Les Bisounours ne connaissent pas encore la fonction "impression". Laissons-leur le temps.
L'analyse du booster révèle de nombreuses zones d'ombre, questions non résolues, complexité accrue, que les animateurs eux-même sont incapables d'expliquer.
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé d'obtenir des éclaircissements. Enfin, à force d'obstination, dans notre costume de Bisounours, avec une insistance un peu bornée, mais toujours gentils, nous avons arraché quelques précisions. Résumons-les, sous forme de questions réponses.
Un ordinateur, c'est pratique
Dissident : Puisque c'est géré par ordinateur, pourquoi utiliser papier/crayon pour présenter les inscrits, tu as l'air d'avoir du mal à t'y retrouver ?
Bisounours : L'ordinateur ne sert pas à ça (ah bon ? c'est ballot...). Chaque bleu gère son projet qui ne va jamais au-delà d'une quinzaine de personnes. L'ordinateur gère les bulles, formation, division des nouvelles bulles.
Le petit pourcentage
Dissident : Vous avez dit qu'en quittant le booster, on verse 500 € au système. En sortant de la bulle à 4 niveaux, on verse encore 15.000 € au système. Alors moi je me demande : c'est qui le système ?
Bisounours : Personne. On remet l'argent dans le système.
Dissident (qui insiste lourdement) : Oui, mais c'est QUI le système ? (flottement, énervement...). A qui remet-on l'argent pour qu'il revienne dans le système ? On le donne bien à quelqu'un ? ou on le met dans une sorte de machine à sous ?
Bisounours (très agacé, mais voulant montrer que tout est transparent) : On remet l'argent dans une enveloppe à un coordinateur qui se chargera du suivi.
Les coordinateurs
Dissident : Tu as dit qu'on n'avait pas le droit de rencontrer ou d'avoir le téléphone des coordinateurs de région tant qu'on n'était pas arrivés au niveau 3 de la grande bulle. Comment avoir confiance ?
Bisounours : Moi je les connais, ce sont des gens très bien, je t'assure, vous pouvez leur faire confiance... Réponse beaucoup plus longue, en insistant sur le fait qu'ils sont absolument intègres et au-dessus de tout soupçon bien sûr. L'autre animateur renchérit assez mollement.
Et Dissident se demande : "Qu'est-ce qui me prouve que je peux avoir confiance... en toi, que je vois ce soir pour la première fois ?"
La 3ème phase
Dissident : Les neuf sortants des lignes parallèles sont censés gagner chacun 8 fois leur mise. Ou le calcul est faux, ou c'est ton schéma qui est faux.
Bisounours : Mais pas du tout !
Dissident : Comment est-ce possible alors puisqu'il n'y a que 4 personnes sur chaque ligne
Bisounours : Il n'y a pas 4 personnes mais 8.
Dissident : Donc ton schéma est faux.
Bisounours : Non ! mon schéma est juste !
Dissident : Sur ton schéma, tu n'indiques que 4 personnes sur chaque ligne avec les codes de couleur.
Bisounours (obligé de ressortir son schéma pour prouver qu'il a raison, Dissident lui montre la ligne qui ne contient que 4 personnes) : Oui, ils ne sont pas tous représentés.
Dissident : Donc ton schéma est faux. CQFD
Bisounours : Il n'est pas faux, il est inexact. Tu as raison, je vais le rectifier.
Quelle honte ! c'est un dissident qui contribue à améliorer le système ! Grocageot est consterné !
La suite au prochain numéro, on continue de creuser